Veillée pascale 2020

Homélie de l’Abbé François CADIET, chapelain de la confrérie des pénitents gris

Mes biens chers frères,


Voici qu’aujourd’hui nous fêtons en ce jour de Pâques, la victoire sur la mort. Fête
un peu particulière en plein temps d’épidémie, temps curieux de confinement,
d’attente au fond d’une solution, d’une sortie de crise.
Attente aussi d’un vaccin, de pouvoir reprendre une vie normale, attente d’une
solution humaine. Attente d’un remède contre la maladie.
Dans la période que nous vivons, on voit toute la tristesse de l’homme face à son
destin de malade, de souffrance et de mort, qui à la fois provient d’une crise
sanitaire, d’un vrai virus mais d’une manière générale qui nous est imposé en tant
qu’homme.
En effet, tous un jour nous mourrons, quelqu’en soit la cause, la vie terrestre se
termine.


Il est bien sûr nécessaire de connaître les maux et de se battre contre les maladies,
de se soutenir les uns les autres devant la souffrance, de s’accompagner, de
soulager et de défendre la vie sans jamais volontairement y mettre un terme.
Mais dernière cette légitime résistance que l’homme oppose à la maladie, il pourrait
y avoir une tentation de penser qu’il doit bien y avoir l’herbe médicinale, le remède
définitif contre la mort.


Tôt ou tard, il devrait être possible de trouver le remède non seulement contre telle
ou telle maladie, mais contre la véritable fatalité – contre la mort. En somme, le
remède de l’immortalité devrait exister. Aujourd’hui les hommes sont à la
recherche de cette substance miraculeuse qui nous ferait échapper à la mort. La
science médicale s’efforce, non d’exclure à proprement parler la mort, mais d’en
éliminer le plus grand nombre possible de causes, de la reculer toujours plus ; de
procurer une vie toujours meilleure et plus longue.
La tentation de rechercher une vie interminable serait, non pas un paradis, mais
plutôt une condamnation.


Mais la maladie est là aussi pour nous maintenir dans l’humilité de notre condition
et pour nous apprendre, ou réapprendre à aimer, à quitter le confort de la
consommation pour expérimenter la faiblesse et la pauvreté.
Mais en réalité, chers amis, le véritable remède contre la mort devrait être
différent. Le véritable vaccin ne devrait pas apporter simplement un prolongement
indéfini de la vie actuelle mais devrait transformer notre vie de l’intérieur. Elle
devrait créer en nous une vie nouvelle, réellement capable d’éternité : elle devrait
nous transformer au point de ne pas finir avec la mort, mais de commencer
seulement avec elle en plénitude.


La nouveauté et l’inouï du message chrétien, de l’Évangile de Jésus-Christ, était et
est encore maintenant ce qui nous est dit : oui, cette herbe médicinale contre la
mort, ce vrai remède de l’immortalité existe. Il a été trouvé. Il est accessible. Dans
le Baptême, ce remède nous est donné. Une vie nouvelle commence en nous, une
vie nouvelle qui mûrit dans la foi et n’est pas effacée par la mort de la vie ancienne,
mais qui, seulement alors, est portée pleinement à la lumière. Le vrai remède c’est
la grâce qui nous est donnée au baptême.
C’est pour cela que les baptêmes se célèbrent traditionnellement à Pâques car c’est
l’heure du salut, de la guérison, du renouveau, de la vie nouvelle qui nous est
donnée.
C’est pour cela que nous allons, ici, et chez vous, renouveler les promesses du
baptême.

Le baptême, c’est ainsi se revêtir de l’habit de Dieu.
Ce changement de vêtements est un parcours qui finalement dure toute la vie. Ce
qui se produit au Baptême est le début d’un processus qui embrasse toute notre
vie ; nous rend capable d’éternité, de sorte que, dans l’habit de lumière de Jésus
Christ, nous pouvons apparaître devant Dieu et vivre avec Lui pour toujours.
Chers amis, en ce temps de confinement, ne l’oublions donc pas, le vrai remède
c’est le Christ qui nous l’apporte, ce remède nous apporte la guérison des péchés et
nous ouvre les portes de la vie non pas terrestre qui ne dure qu’un temps mais bien
de la vie éternelle, celle qui dure toujours.


Les apôtres aussi étaient en ce samedi saint dans une attente et ils ne savaient
même pas de quoi. Jésus était mort, tout était fini, ils étaient hébétés, abasourdis
par le drame, par la solitude, vivre sans le Christ !
Mais une fois qu’ils ont vu le Christ ressuscité alors leur attente a été comblée, leur
tristesse s’est changée en une joie incommensurable et après la Pentecôte ils sont
allés annoncer partout la bonne nouvelle du salut.
Sans la Résurrection, notre foi est vaine nous dit saint Paul, alors en cette si belle
fête de Pâques que le Seigneur soit pour nous tous, dans nos familles le vrai vaccin
qui guérit, et donne la vie.


La seule qui savait, le samedi saint, ce qui se passait, c’est Marie, celle qui la
première a dit oui, celle qui est la première à nous montrer le chemin de son Fils.
Elle qui fut toujours là et qui comme une mère nous aime, nous console et nous
accompagne.
Qu’elle nous apporte en cette fête de Pâques la joie du Ressuscité, de celui qui
guérit et qui apaise. Qu’il soit notre force dans ce que nous avons à vivre
aujourd’hui.

Restauration de tableaux

La chapelle abrite de nombreuses œuvres picturales, dont certaines réalisées par des grands maîtres tels que Mignard ou Parrocel.

St Joseph

 

Le dos de la visitation de Nicolas Mignard!

Ce patrimoine a malheureusement subit les affres du temps, que ce soit du aux mésaventures des périodes difficiles de notre Histoire ou des petits insectes qui ont considéré que ces belles toiles constituaient un logement de premier choix.

 

 

 

Plusieurs de ces oeuvres ont donc besoin d’êtres restaurées et cela a un coût que ni la confrérie, ni l’Etat (malgré nos démarches) ne peuvent prendre seuls en charge.

Ste Praxede

Avant

Après

Après

 

 

Vos dons ont déjà permis de restaurer plusieurs tableaux de Nicolas Mignard, et nous vous en remercions, mais il en reste encore!

 

 

 

 

Il est donc fait appel à de généreux mécènes/donateurs/bienfaiteurs pour nous aider à financer ces restaurations.

Cela peut se faire dans un tronc, à la quête pendant la messe ou encore en adressant un chèque à l’ordre de la Confrérie.
Sachez qu’en nous envoyant votre chèque vous pouvez nous demander un reçu fiscal qui vous permettra de déduire jusqu’à 66% de votre don sur vos impots sur le revenu. Ainsi, à titre d’exemple, un don de 200€ ne vous revient au final qu’à 68€.

Prêches de carême 2016

Plusieurs intervenants viendront prêcher le Carême à la chapelle au cours de la messe dominicale, ainsi:

le 21 février: R.P Oliver-Marie CORRE o.p. (dominicain de la sainte Baume)

le 28 février: Abbé Cadiet

le 6 mars: Abbé Campo

le 13 mars: Abbé Daniel Le (diacre du diocèse de Versailles)

 

Bonne entrée en Carême à tous!

Maintenance 2017

Maintenance des confrérie à PerpignanDSC03393

Vous trouverez ici quelques informations concernant la maintenance des confréries qui se tiendra à Perpignan les 20 et 21 mai 2017. Les inscriptions définitives sont attendues avant  le 30 mars. Le montant des frais pour le repas s’élève à 30€/ personne.

 

Le Puy  le 10 avril 1932 N°1

Programme : Voir le programme (pdf)

Plan de la ville: Voir le plan (pdf)

 

 

Le Puy le 10 avril 1932 N°4

 

582e anniversaire du miracle

Le 29 novembre 2015, 1er dimanche de l’Avent, nous avons commémoré le 582e anniversaire du miracle des eaux qui se produisit dans cette chapelle en 1433 (cliquez ici pour en savoir plus sur le miracle des eaux)

Vaucluse matin 30-11-15Après une belle veillée d’adoration le 28 au soir, nous avons eu la chance de vivre cet évènement lors d’une messe solennelle, dans la forme extraordinaire, avec diacre et sous-diacre ce qui a permis de nous offrir une très belle liturgie grâce aux deux prêtres, eu-mêmes membres de la confrérie, venus assister notre aumônier pour cette célébration, dimanche matin à 10h.

IMG_9220IMG_9227En présence d’une assemblée nombreuse, nous avons également eu la grâce de recevoir 7 nouveaux pénitents dans la confrérie selon les rites transmis depuis des siècles.

Après l’allocution du 1er Maître, ceux-ci ont d’abord reçu le sac de pénitence, puis le cordon et la croix et le célébrant a ensuite prononcé sur eux un exorcisme afin de les IMG_0138[1]préserver dans leur vie de chrétien. Ce rituel s’est clos par l’allocution du second maître et l’accolade fraternelle reçue des confrères.

La cérémonie terminée, un apéritif offert par la confrérie, puis un pique nique dans les jardins ont permis de consolider les liens au sein de la communauté.IMG_4177

Pour clôturer la journée, nous sommes allés visiter l’un de nos confrères âgés qui ne peut plus se déplacer pour les offices, illustrant ainsi la charité qui doit unir les membres d’une confrérie telle que la notre.

28 et 29 novembre: veillée pour la vie et miracle des eaux

Le 1er dimanche de l’Avent, nous avons coutume de commémorer le miracle des eaux qui s’est produit dans notre chapelle le 30 novembre 1433 (plus d’infos ici).

Procession miracle
Cette grande cérémonie sera célébrée solennellement le dimanche 29 novembre avec la grand messe chantée à 10h00, précédée des confessions et de l’adoration du St Sacrement. Ce sera aussi l’occasion d’accueillir 6 nouveaux pénitents au sein de notre vénérable confrérie, selon les anciens rites transmis depuis les âges.

L’Eucharistie sera célébrée dans la forme extraordinaire du rite romain, solennellement, avec diacre et sous-diacre. Elle sera suivie d’un apéritif dans les jardins, offert par la confrérie, puis d’un pique-nique convivial, tiré du sac, dans nos locaux.

Le samedi 28, veillée pour la vie

Par ailleurs, afin d’une part de donner toute sa mesure à cet évènement, et d’autre part de répondre à l’appel du Pape Jean paul II en 1995, puis de son successeur le pape Benoit XVI, nous organisons le 28 novembre une veillée pour la vie de 18h à 20h.

affiche_veillee-vie_2015_hdA cette occasion, les vêpres du premier dimanche de l’Avent seront chantées (partition ici) devant le Saint Sacrement qui sera exposé de 18h à 20h. Nous réciterons également le chapelet pour la vie, des documents seront à disposition dans la chapelle pour documenter sur l’enjeu de la protection de la vie dans toutes ses phases et pour nourrir notre prière.

Nous vous proposons déjà ce résumé d’Evangelium vitae, l’Evangile de la vie, du pape Jean Paul II (texte complet ici).

SSacrementt

Un enseignement sur le thème de l’adoration eucharistique sera également dispensé à 17h par un prêtre, afin d’éclairer les pénitents et les fidèles sur les bienfaits et la nécessité de l’adoration du Saint Sacrement.

 

La chapelle sera ouverte au public à partir de 16h.

 

 

 

 

Initiation au chant grégorien

A la demande de plusieurs fidèles, nous allons proposer une initiation au chant grégorien qui est chanté dans notre chapelle.

Une première étape est de proposer un Gradualeenseignement sur la lecture du chant grégorien, sur le solfège. Le but est de parvenir à comprendre une partition de grégorien et la lire. Cet enseignement sera assuré par les pénitents.

Une seconde étape sera une réelle initiation au chant grégorien lui-même au cours d’une session pour laquelle nous ferions appel à des personnes compétentes pour fournir une telle formation.

Si vous êtes intéressés par l’une ou l’autre ou les deux étapes proposées ci dessus, écrivez nous un message (via le formulaire dans la rubrique « horaires et contact » ou par email). C’est en fonction du nombre de participants que nous pourrons organiser ces journées ou pas.

Des travaux en perspective… Help!

Des travaux de rénovation du système électrique de la nef vont commencer dès le mois d’octobre.

Nous allons tâcher, partie par partie de faire ainsi toute la chapelle, le but étant triple:

la nef du miracle

 

–  se mettre en conformité avec les normes électriques, ce qui offrira plus de sécurité

–  assurer un meilleur confort visuel et une mise en valeur de la chapelle par les éclairages (notamment des tableaux)

–  diminuer notre consommation d’énergie et d’ampoules.

 

 

A cet effet nous sollicitons votre généreuse participation pour nous aider à financer ces onéreux travaux qui sont néanmoins nécessaires.

Cela peut se faire dans un tronc, à la quête pendant la messe ou encore en adressant un chèque à l’ordre de la Confrérie.
Sachez qu’en nous envoyant votre chèque vous pouvez nous demander un reçu fiscal qui vous permettra de déduire jusqu’à 66% de votre don sur vos impots sur le revenu. Ainsi, à titre d’exemple, un don de 200€ ne vous revient au final qu’à 68€.

 

Merci!

 

Un nouveau prêtre pour desservir la chapelle!

Quelle surprise pour notre journée de rentrée!

Nous y avons appris le départ précipité et sans préavis de l’abbé Abbé CadietCampo qui était en place depuis 4 ans auprès de nous pour son remplacement dès le week-end suivant par l’abbé Cadiet qui prendra donc ses fonctions de vicaire dominical le 3 octobre.

Merci à l’abbé Campo pour les quatre années passées avec nous et bienvenue à l’abbé Cadiet.

 

 

Les Indulgences

Les indulgences sont parfois mal comprises et mal expliquées et beaucoup de clichés ou d’idées fausses circulent à leur sujet, il serait pourtant dommage de se priver par ignorance de ce trésor de l’Eglise! Voici ce qu’en dit le catéchisme:

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Qu’est-ce que l’indulgence ?

 » L’indulgence est la rémission devant Dieu de la peine temporelle due pour les péchés dont la faute est déjà effacée, rémission que le fidèle bien disposé obtient à certaines conditions déterminées, par l’action de l’Église, laquelle, en tant que dispensatrice de la rédemption, distribue et applique par son autorité le trésor des satisfactions du Christ et des saints  » (Paul VI, const. ap.  » Indulgentiarum doctrina « , Norme 1).

 » L’indulgence est partielle ou plénière, selon qu’elle libère partiellement ou totalement de la peine temporelle due pour le péché  » .  » Tout fidèle peut gagner des indulgences pour soi-même ou les appliquer aux défunts  » ( CIC, can. 994).

Les peines du péché

Pour comprendre cette doctrine et cette pratique de l’Église il faut voir que le péché a une double conséquence. Le péché grave nous prive de la communion avec Dieu, et par là il nous rend incapables de la vie éternelle, dont la privation s’appelle la  » peine éternelle  » du péché. D’autre part, tout péché, même véniel, entraîne un attachement malsain aux créatures, qui a besoin de purification, soit ici-bas, soit après la mort, dans l’état qu’on appelle Purgatoire. Cette purification libère de ce qu’on appelle la  » peine temporelle  » du péché. Ces deux peines ne doivent pas être conçues comme une espèce de vengeance, infligée par Dieu de l’extérieur, mais bien comme découlant de la nature même du péché. Une conversion qui procède d’une fervente charité, peut arriver à la totale purification du pécheur, de sorte qu’aucune peine ne subsisterait.

Le pardon du péché et la restauration de la communion avec Dieu entraînent la remise des peines éternelles du péché. Mais des peines temporelles du péché demeurent. Le chrétien doit s’efforcer, en supportant patiemment les souffrances et les épreuves de toutes sortes et, le jour venu, en faisant sereinement face à la mort, d’accepter comme une grâce ces peines temporelles du péché ; il doit s’appliquer, par les œuvres de miséricorde et de charité, ainsi que par la prière et les différentes pratiques de la pénitence, à se dépouiller complètement du  » vieil homme  » et à revêtir  » l’homme nouveau  » .

Obtenir l’indulgence de Dieu par l’Église

L’indulgence s’obtient par l’Église qui, en vertu du pouvoir de lier et de délier qui lui a été accordé par le Christ Jésus, intervient en faveur d’un chrétien et lui ouvre le trésor des mérites du Christ et des saints pour obtenir du Père des miséricordes la remise des peines temporelles dues pour ses péchés. C’est ainsi que l’Église ne veut pas seulement venir en aide à ce chrétien, mais aussi l’inciter à des œuvres de piété, de pénitence et de charité.

Puisque les fidèles défunts en voie de purification sont aussi membres de la même communion des saints, nous pouvons les aider entre autres en obtenant pour eux des indulgences, de sorte qu’ils soient acquittés des peines temporelles dues pour leurs péchés.


 

En bref:

Nos péchés ont deux conséquences:
– des peines éternelles (les plus graves car elles nous privent de la communion avec Dieu) qui sont effacées par la confession.
– des peines temporelles (qui nous attachent au péché et qui, aux jours derniers,nous empêcheront de voir Dieu sans passer par l’étape du purgatoire) qui peuvent être effacées par l’acquisition d’indulgences.

Ces indulgences, l’Eglise nous les offre à certaines occasions, parfois récurrentes ou permanentes (solennités, lieux de pèlerinage etc…), parfois occasionnelles (décisions pontificales, jubilés…) , à la simple condition d’une confession, d’une communion eucharistique et d’une prière aux intentions du pape, auxquelles peuvent s’ajouter d’autres conditions liées aux circonstances (démarche de pèlerinage, prière dans un lieux précis, passage de la porte Sainte etc…).