Prier et Adorer Notre Seigneur est la première fonction demandée aux impétrants avant de devenir des frères pénitents. La Confrérie à la charge de maintenir dans notre diocèse cette pratique de l’Adoration accessible à tous les fidèles et pèlerins de ce sanctuaire. Elle est inscrite sur le fronton même de notre chapelle et appelle chaque fidèle à pénétrer dans ce sanctuaire par les premiers mots du psaume « Venite Adoremus ». Cette invitation à l’adoration du Saint Sacrement exposé dans notre chapelle se pratique depuis la fondation de notre Confrérie. L’Église a reconnu cette pratique à partir du XVème siècle, soit deux siècles plus tard. C’est un grand bonheur pour notre ville que de pouvoir à toutes heures du jour rendre hommage à Jésus-Christ, qui, quoique caché sous le voile mystérieux du Saint Sacrement, se manifeste d’une façon toute particulière dans notre Chapelle en nous invitant à lui adresser nos vœux, prêt à les exhausser puisque par une insigne prérogative, Il ne cesse jamais d’être exposé à nos adorations. Mais qu’est ce que l’Adoration ?
Le sens de Dieu se manifeste essentiellement par l’adoration. Le monde moderne a perdu le sens de l’adoration. A notre époque, où nous assistons à un énorme vacarme au sujet des Droits de l’Homme, il est nécessaire de se rappeler que l’adoration est la reconnaissance solennelle des droits souverains de Dieu sur ses créatures.
La pratique de l’adoration se fait dans le silence. Cette spiritualité se dévoile dans l’épître aux corinthiens : la science enfle, mais la charité édifie. Ainsi, la science ou la connaissance véritable s’acquiert par la morale et la vertu. Rechercher par l’adoration, le sens de Dieu, c’est réaliser sa vocation d’homme spirituel en s’appuyant sur la morale, la doctrine et les rites.
La morale se présente sous la forme extérieure du décalogue, la doctrine est enseignée par les rudiments de la foi et les dogmes de l’église, les rites, quant à eux, par leur portée sociale et individuelle, consistent dans les sacrements et les sacramentaux.
Perdre le sens de Dieu par l’abandon de l’adoration fait retomber la vertu au sens du moralisme, la connaissance au niveau de l’intellectualité et le rite dans le formalisme.
L’adoration permet de relier chacun avec la foi pour retrouver ce sens de Dieu, afin qu’à la loi morale se substitue la vertu de la connaissance, qu’aux rudiments de la foi succède l’intelligence contemplative des vérités révélées, qu’aux rites extérieurs s’ajoute le rite intérieur de la communion au Verbe Divin.
VENITE ADOREMUS